Tableau de Félix Pille (collection privée)
Militaires et prisonniers (17Fi92)
Prisonniers arabes et familles sur l'île (25Fi1613)
Portrait de l'émir Abd-el-Kader [non présent sur le fort] (BH1083)
Prise de la Smala d'Abd-El-Kader - 1843 (Gravure de presse - Jx31)
Frais de route pour les graciés avril 1843 (4J4)
Voiture pour le retour, mai 1843 (4J4)
Prisonniers libérés, mai 1843 (4J4)
Expédition de matériel pour les prisonniers, juin 1843 (4J4)
Prix des denrées vendues aux prisonniers, 1843 (4J4)
Conditions de vie des prisonniers, 1844 (4J4)
Article sur les prisonniers arabes à l'île Sainte-Marguerite - L'Illustration, Journal Universel - 1844 (AD06_1Z263)
Article sur les prisonniers arabes à l'île Sainte-Marguerite - L'Illustration, Journal Universel - 1844 (AD06_1Z263)
Article sur les prisonniers arabes à l'île Sainte-Marguerite - L'Illustration, Journal Universel - 1844 (AD06_1Z263)
Inhumation de prisonniers morts à l'hospice, 1846 (4J4)
Intervention de la police, 1er au 5 avril 1848 (AD06_4M73)
Registre de l'hôpital militaire, mention des prisonniers arabes en 1848 (3Q15)
Police, passage de prisonniers - 23 juillet 1849 (AD06_4M73)
Police, complot d'évasion - 3 septembre 1849 (AD06_4M73)
Décès d'une jeune fille arabe, 22 décembre 1849 (4J4)
Désertion de prisonniers, juillet 1850 (AD06_1Z367)
Désertion de prisonniers, juillet 1850 (AD06_1Z367)
Evasion d'un malade arabe, 19 août 1851 (AD06_1Z368)
Evadés de l'hospice de Cannes, 23 août 1851 (AD06_1Z368)
Dénombrement des prisonniers arabes, 1851 (1F7)
Conditions d'emprisonnement, 17 mars 1852 (AD06_2R130)
Conditions d'emprisonnement, 17 mars 1852 (AD06_2R130)
Conditions de vie des prisonniers, 1870 (AMC 4J4)
Oeuvre d'Ernest Buttura, Prisonniers musulmans ® Claude Germain
Conditions de vie des prisonniers, 1870 (AMC 4J4)
Prisonniers arabes et soldats de garnison dans la cour du fort de l'ile Sainte Marguerite, vers 1870-1880 (AD06_10Fi1196)
Demande du Maire de Cannes, remise en liberté des prisonniers arabes - 9 novembre 1870 (AD06_1R304)
Demande du Maire de Cannes, remise en liberté des prisonniers arabes - 9 novembre 1870 (AD06_1R304)
Demande du Maire de Cannes, remise en liberté des prisonniers arabes - 9 novembre 1870 (AD06_1R304)
Demande du Maire de Cannes, remise en liberté des prisonniers arabes - 24 novembre 1870 (AD06_1R304)
Demande du Maire de Cannes, remise en liberté des prisonniers arabes - 24 novembre 1870 (AD06_1R304)
Evocation par le peintre Le Gac des prisonniers arabes ® Musées de Cannes
Transfert des prisonniers arabes à Saint-Raphaël (AMC Jx55, Revue Cannes du 22 janvier 1871, page 02)
Note de service sur l'emprisonnement des prisonniers arabes à l'île Sainte Marguerite - 14 janvier 1882 (AD06_2R155)
Locaux destinés au logement de 300 prisonniers arabes et tunisiens - 15 février 1882 (AD06_2R155)
Condition de vie des prisonniers, baignade - 8 juillet 1882 (AD06_1Y24)
Dépôt des internés arabes à l'île Sainte-Marguerite, demande de grâce - 19 juin 1883 (AD06_1Y24)
Dépôt des internés arabes à l'île Sainte-Marguerite, demande de grâce - 29 septembre 1883 (AD06_1Y24)
Visite au prisonnier Cheikh Kaci, 26 juillet 1884 (AD06_1Y24)
Visite au prisonnier Cheikh Kaci, 26 juillet 1884, suite et fin (AD06_1Y24)
Vue du fort, au premier plan, des prisonniers arabes (AMC 25Fi1235)
Note de service, installation d'une compagnie d'infanterie légère d'Afrique - 18 mars 1896 (AD06_2R161)
Note de service, utilisation des locaux par une compagnie d'infanterie légère d'Afrique - 4 mars 1896 (AD06_2R161)
Cimetière musulman de l'île, 1938 (AMC 8M23)
Cimetière arabe de l'île Sainte Marguerite, encart du 1Fi45, situation

Portrait de l'émir Abd-el-Kader [non présent sur le fort] (BH1083)

BH1083_002 - Copie.jpg
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Lecture par un jeune comédien de l'ERAC

Portrait de l'émir Abd-el-Kader, "beau soldat et beau prêtre", qui fut l'adversaire le plus redoutable de l'armée française. Lettré raffiné, d'une grande intelligence, il sera néanmoins emprisonné, notamment au château d'Amboise. En juin 1830, la prise d'Alger décidée par Charles X est une opération de prestige conduite à des fins de politique intérieure. Héritant de cette encombrante conquête, Louis-Philippe hésite entre l'évacuation des troupes (demandée par l'Angleterre et les libéraux) et leur maintien (souhaitée par une opinion publique patriotique). L'annexion de l'Algérie est finalement proclamée en 1834. La conquête du territoire commence. Alternant défaites et victoires, l'armée d'Afrique s'en tient jusqu'en 1837 à une occupation côtière, laissant le reste du pays sous le contrôle de l'émir Abd el-Kader. Mais, à partir de 1840, la France s'engage dans la conquête du pays tout entier, menant pendant plusieurs années une guerre sans merci à l'émir, affaibli après la spectaculaire prise de sa smala en 1843, et définitivement vaincu en 1847. (Illustration Musée de l'Armée à Paris, reprise dans l'ouvrage Yousouf, esclave, mamelouk et général de l'Armée d'Afrique de Edmond JOUHAUD, cote BH1083)
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Lecture par Fernand Catry, étudiant à l'Ecole régionale d'acteurs d'une lettre écrite par Abd-el-Kader pendant sa captivité : "Quelle perplexité est la mienne ! Que faire ? Je suis à bout de forces. Inutile ! A quoi bon poursuivre ? Vois ! Mon être tout entier est près de se diviser et de se disperser. Tantôt je fonds comme la neige dans l’eau : elle fait retour à son élément originel et s’y dissout. A chaque fois que j’ai dit : « Voici l’issue ! » on la referme devant moi : je ne puis surmonter l’obstacle... J’implore un Protecteur et n’obtiens nul secours ; personne pour me donner asile ou pour me repousser ! Y a-t-il un remède à ce mal incurable ? Absurdité ! Folie ! Il n’y a plus d’espoir. […] Si tous les trésors du monde étaient déposés à mes pieds, si tous les trésors de la terre pouvaient tenir réunis dans les pans de mon burnous et s’il m’était donné de choisir entre eux et ma liberté, je choisirais ma liberté. [...] A chaque fois que j’imagine à tort quelque répit je me vois plus accablé encore. Mes entrailles sont des feux de désir, des brasiers. Dût l’ensemble des mers se déverser sur eux redoublant leur ardeur. La brise légère du Nedj en se mouvant les embrase ; des vents de toutes sortes les attisant tour à tour. Même si je buvais toute l’eau de la terre je ne pourrais étancher ma soif. Chaque fois que j’ai dit : « Nos demeures à présent sont proches » - Je n’ai pu me consoler d’eux : la proximité gonfle ma peine. Elle ne m’apporte aucune guérison pas plus que l’éloignement n’est profit. La proximité ? C’est l’amour qui me ravage et me laisse éperdu. L’éloignement ? C’est un désir ardent qui me scinde et me déchire l’âme. O mon cœur blessé – qu’ils soient proches ou lointains – Le remède est inaccessible et je demeure en ma folie ! O cœur de mon âme, tu fonds sous la brûlure et le chagrin ! O mon regard, tu ne cesses d’être noyé de larmes ! J’interpelle et questionne au sujet de cette âme, et c’est moi en vérité qui l’égare ; - la folie, on le dit, est de diverses sortes ! – Eperdu, je vais en tous sens ; j’interroge qui je rencontre ; je n’évite ni marcheurs ni cavaliers. Je leur dis : «  Celui qui me réunira à moi-même, où donc est-il : que je sois à lui pour toujours ? » J’interroge encore sur la haute terre où est l’emplacement de ma tente - Je recherche avidement ... la fraîcheur des deux oasis, Demeures où sont mes campements de printemps et d’été - Depuis que je naquis jusqu’au temps où je devins semblable à la saison d’hiver..."

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