Les avantages pour Cannes

Lord Brougham a inventé Cannes en 1834, Edouard VII y a sa statue : tout cela est de bon augure pour l’entente cordiale.

A Paris, Raymond Poincaré (dans Le Matin reproduit par L’Éclaireur) brode sur ce thème : dans une telle cité, l’amitié franco-anglaise ne risque rien. Du côté des Cannois, les réactions intéressées sont résumées par Le Littoral : “les commerçants tireront un grand profit de ces assises internationales” ; on se réjouit de la “publicité mondiale qui va être faite à notre cité”.

Le maire Capron publie une proclamation solennelle pour ses concitoyens qui flatte le patriotisme local, sans trace de nationalisme anti-allemand : la ville déploiera le faste nécessaire à un tel événement.

« La Conférence de Cannes a été ponctuée de réunions brèves, mais hélas n’a abouti à aucune décision majeure ou marquante, ce qui aurait pu changer la suite des événements ; elle ne permettra pas d’éviter la réalité d’un autre conflit à venir, les intérêts économiques des nations présentes étant par trop différents. » 

Article La conférence de Cannes : Diplomatie et Côte d’Azur (janvier 1922), paru dans les Cahiers de la Méditerranée. Jean-Rémy BEZIAS.

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