Représentation de Saint Honorat, légende sur les serpents de l'île (image pieuse)
Saint Honorat chasse les serpents de Lérins :
« Il est une île inhabitée en raison de son aspect excessivement rebutant, inabordable du fait de la crainte inspirée par ces bêtes venimeuses, située au pied de la chaîne des Alpes : il s’y rend. Sa situation isolée lui convenait ; de plus, il était charmé par le voisinage d’un homme saint et bienheureux dans le Christ, l’évêque Léonce (…) C’est pourquoi il y pénètre sans le moindre effroi et dissipe la frayeur des siens par sa propre assurance. L’horreur de la solitude s’évanouit, les serpents innombrables cèdent la place. (…) Fait inouï, en vérité, que je trouve absolument admirable parmi ses miracles et ses mérites : la rencontre des serpents qui étaient, nous l’avons vu, si nombreux en ces terres arides, et que faisaient sortir en particulier les souffles chauds de la mer, ne fut plus jamais pour personne une cause de danger ni même de frayeur. »
Extrait de HILAIRE D’ARLES, Vie de Saint Honorat, Les éditions du Cerf, Paris, 1977, p. 109 - 111