Modèle de four de verrerie, 1875 (AMC 31S9)
Signalons que le grand four de la verrerie servit de forge pour les rampes des escaliers à double et quadruple révolution de la mairie de Cannes. C'est la bonne marche du four qui dirige et conditionne le travail du verrier. Pour comprendre l'histoire des verreries industrielles : http://www.persee.fr/doc/hes_0752-5702_2002_num_21_4_2275?q=verrerie+industrielle
Les fours et les combustibles
Entre 1870 et 1890, la houille se substitua au bois et les fours à gaz se répandirent en France. Le four Siemens à chaleur régénérée permettait de distiller la houille pour en tirer du gaz à brûler. Conçu en 1856 par l’ingénieur allemand Siemens, il fut adopté par la verrerie de la Bocca en 1873 par Charles Négrin, mais des difficultés se firent jour. La principale était de maîtriser les avaries provoquées par la compression des gaz volatils dans les conduites. La verrerie brûlait quotidiennement entre 900kg et 1500kg de charbon.
La fusion du verre s’effectuait dans de grands creusets ou pots en terre réfractaire d’une capacité de 400 à 800 kg de verre. Leurs épaisses parois contenaient 500 litres de verre fondu. A la Bocca les fours contenaient 8 à 10 creusets de ce type en même temps.
L’arche à recuire, chauffée au bois permettait de réchauffer la pièce traitée, pour la reprendre, puis de la laisser 24 heures à 500 /600°C afin que le refroidissement soit assez lent pour prévenir la fragilisation de la pièce de verre.