Reproduction d'une photographie des Aciéries du Nord, 1943 (AMC BH14)
Les Ateliers de La Bocca, devenus les "ADN" ou Aciéries du Nord, ont contribué à l’expansion du quartier. A la fin de la première guerre mondiale, M. Castelli, entrepreneur à Cannes, et M. Adhemar, ingénieur, décident de créer une entreprise pour réparer les wagons endommagés.
Leur premier atelier voit le jour à proximité de la Verrerie, entre la gare de marchandises et les entrepôts de Comette et Fioupou. Leur activité s’étend à la fabrication des jouets et des ustensiles de ménage en aluminium. La réparation des wagons nécessitant de la place et occupant l’essentiel de la production, Castelli et Adhemar se recentrent sur la réparation : wagons, voitures de voyageurs. Devenue la Société des Ateliers de La Bocca en 1919, l’importante société des Aciéries du Nord achète l’entreprise en 1930. Cet achat permet d’augmenter les volumes par l’embauche de personnel et l’achat de matériel. Les Aciéries du Nord acquièrent l’ancienne parfumerie Rallet. Toute l’installation relative à la voiture de voyageurs y est transportée. 800 ouvriers travaillaient dans ces bâtiments. En 1943, les bombardements endommagent les bâtiments des Aciéries du Nord.
En février 1952, une crise de la réparation du matériel ferroviaire entraîne la liquidation judiciaire des ADN, le licenciement du personnel, avec une répercussion sur le commerce local et la vie du quartier. Au bout de six mois de démarches et de combat, les Aciéries du Nord rouvrent leurs ateliers à La Bocca. Cette reprise est de courte durée puisqu’en 1962, les Aciéries du Nord ferment définitivement leurs portes pour laisser place à la Société Exploitation de la Bocca. Cette dernière continue la réparation des voitures de voyageurs et des P.T.T., elle fabrique également des grues et des bateaux.