La revue "Vaincre" de la Résistance, s.d. (4H69)
La presse clandestine
La presse constitue un moyen efficace pour faire entendre la voix de l’opposition au régime de Vichy et à l’occupant mais les obstacles sont multiples : pénurie de papier, contrôle des machines à écrire, des ronéos et des imprimeries, délation, propagande gouvernementale intense à la radio, par voie d’affiches et dans la presse quotidienne, soumise à la censure.
Cette presse émane des mouvements (Combat, Libération, Franc-Tireur) pour le MUR, « Le patriote niçois » pour le Front National ou de partis dissous : « le Cri du Travailleur » pour le PCF, « Le Populaire » pour la SFIO. Impression sur place ou depuis les régions lyonnaises.
Les premiers journaux clandestins : format réduit, techniques artisanales, fréquence irrégulière.
Les imprimer, les distribuer ou même les lire peut entraîner l’arrestation, la prison, la mort : peu à peu photograveurs, imprimeurs, linotypistes permettent une meilleure impression et de plus forts tirages.
Combat sera tiré à 35 000 exemplaires mensuels en 1944.