Exploit de l'aviateur Maurice Hurel, qui décolle en 1943 pour rallier la France libre (13Fi1190-02)
En représailles du décollage du prototype SO 90 le 16 août 1943, le directeur de l'usine, M. Boixeda fut arrêté par les Italiens et interné quelques mois en Ligurie, puis à la Maison d'Arrêt de Nice par les Allemands ; il en fut libéré le 17 février 1944.
D'autres actions répressives concernant l'usine aéronautique de La Bocca furent menées sous l'occupation allemande (selon les rapports du Commissaire central de Cannes, conservés aux Archives départementales, série 28 W 0075) : l'arrestation du directeur technique le 13 décembre 1943, les Allemands recherchant les plans d'un appareil de chasse ; l'arrestation le 21 janvier 1944 de six membres du personnel, notamment le directeur Fandeux, le sous-directeur Meinard, le contrôleur du service de l'Aéronautique, ceux-ci furent conduits à la Villa Montfleury à cause de la découverte d'un dépôt d'essence clandestin ; le concierge et le directeur furent libérés quelques heures plus tard tandis que Meinard le fut le 2 février ; le 9 février, opération contre les hôtels Continental et du Pavillon où se trouvent désormais les bureaux d'étude et les services administratifs de la SNCASO : 66 arrêtés, 55 libérés le lendemain dont le directeur Salomon qui avait remplacé Maurice Hurel, parti avec audace en Algérie en avion ; on recherchait des juifs, 5 le sont parmi les 11 qui furent conservés en détention.