Dépenses pour enfants assistés, 1905, AMC 1D42
Les naissances illégitimes constituent encore en 1911 environ 11% des naissances d'enfants vivants.
Les enfants assistés vont à l'hospice : pour l’état civil, il faut baptiser l’enfant et lui donner un patronyme ; pour leur santé, ils sont vaccinés et les nourrissons confiés à une nourrice. Suite à la prise de conscience de l’importance du lait maternel, une nourrice sédentaire est attachée à chaque hospice.
Les placements sont secrets. Dès son entrée, un dossier spécial est attribué à chaque enfant : aucune communication n'est faite sans l'autorisation du préfet.
Le séjour à l’hospice est transitoire : seuls les plus faibles restent en ville. Un rapport de 1877 dénonce l’insalubrité de l’hospice de Grasse (l’on redoute les maladies scrofuleuses). Les nourrices, situées dans l’arrière-pays, prennent alors le relais.
A 12 ans, l’enfant gagne sa vie en devenant domestique à la campagne, ou bien il est mis en apprentissage ; les filles entrent chez des ménagères, couturières ou ouvrières ; les garçons deviennent laboureurs ou artisans. Un livret de caisse d’épargne leur est ouvert.