Contrôle des nourrices et gardiennes d'enfants, 1946, registre cannois, AMC 50W174, 1
Au XIXème siècle, la santé des enfants n'est pas contrôlée et chez les nourrices, les négligences concernaient le coucher, la nourriture et la vaccination. Les nourrices mercenaires, qui prenaient plusieurs enfants, n’ayant pas toujours de lait, les nourrissaient parfois de bouillies provoquant des dysenteries et une mortalité terrifiante. Pour contrer cela, un inspecteur départemental est chargé de surveiller l’environnement de l’enfant. Il rappelle 18 points d’obligation des nourrices envers l’enfant. Parmi celles-ci :
2e : avoir un lit pour le coucher seul et un garde feu pour le préserver des accidents
12e : à faire, en cas d’évasion de l’enfant, toutes les démarches nécessaires pour le retrouver
13e : à le traiter avec soin et humanité, à ne pas le laisser mendier
17e : à ne pas mettre en gage ni le livret de placement, ni les vêtements fournis par l’hospice.
La mère nourricière doit produire un certificat du maire attestant de sa moralité et prouver qu’elle peut subvenir aux besoins de l’enfant. Tout est mis en place afin que l’enfant ne soit pas lésé : une femme ne peut nourrir un autre enfant, ni être enceinte.