Casinos : le Municipal et le Palm Beach
- Le Casino municipal : depuis la disparition du Casino des Fleurs en 1898, dans le quartier Montfleury, Cannois et hivernants désirent la création d’un établissement pour le théâtre, les jeux et la musique.
Le choix de la Croisette provoque la colère des habitants qui voient se dresser sur leur plage, une verrue disgracieuse et déplacée. Une pétition est lancée le 17 mai 1898 et parmi les signataires se trouvent le Grand-duc Michel de Russie et le Prince de Galles, ainsi que des notables cannois. L’aristocratie a peur de se voir développer une société équivoque qui bouleversera ses habitudes. L’inauguration a lieu le 28 janvier 1907 en présence de dignitaires de la colonie étrangère dont le grand-duc Michel. Opéras, opérettes, comédies y sont données. Toutes les fêtes de la saison se déroulent au Casino : kermesses, expositions, remises de récompenses, bals, soirées de bienfaisance.
Agrandi en 1911, embelli en 1919 et modernisé en 1932, le Casino est détruit en 1979 pour être remplacé par le Palais des Festivals, au départ surnommé le « bunker ».
- Le Palm Beach Casino : sur les ruines du fort de la Croix, et sur la place du Masque de fer, anciennement consacrée au tir au pigeon, la Société des Bains de mer de Cannes décide la construction d’un casino d’été.
Inauguré en 1929, il se compose d’un restaurant, d’une salle des fêtes, de salons de jeux, de deux piscines, l’une à l’eau de mer et l’autre d’eau douce. Son architecture est atypique : il a des allures hispano-mauresques et art déco. Pendant la Seconde guerre, le casino d'été est réquisitionné.
Bombardé le 7 août 1944, il se trouve dans un état pitoyable. L’intérieur est saccagé, les caves sont vidées, la piscine est trouée en trois endroits. Deux ans après la fin du conflit, le casino rouvre ses portes. Puis, malgré une autre rénovation, le casino fermera ses portes en 1991, pour les rouvrir en 2002, sous la direction du groupe Partouche.