1792, émigrés, prêtre réfractaire, des fugitifs arrêtés
Après la prise de la Bastille, les familles nobles suivent le Comte d'Artois à l'étranger. Cette émigration, marquée par la fuite du roi, arrêté à Varennes, ne se ralentit pas.
A Cannes, le prix du pain irrite la population, et les débordements sont jugulés par une municipalité qui établit un poste de garde nationale, et crée une brigade de gendarmerie.
La confiscation des biens d'émigrés et de leurs parents provoque la fuite vers l'étranger de nombreuses personnes, qui craignent soit pour leur sécurité soit pour leurs biens. Ce sont nombre de domestiques des "ci-devant" : valet de pied ou valet de chambre, portefaix, perruquier, cocher, ouvrier charron, garçon d'office, garçon du garde-robe, gens ayant servi les dames de France ou la comtesse d'Artois, tous s'enfuient... Un prêtre, natif de Fréjus, un conseiller du Parlement d'Aix, un lieutenant général civil, sont aussi de ceux qui furent un temps enfermés au fort de l'île.
Par souci de bien faire, le commandant du fort fait des excès de zèle et arrête toute personne s'embarquant pour l'Italie... même un aspirant de marine.
A Cannes, chaque cas individuel sera examiné, puis c'est vers l'Italie, vers la ville de Gênes, que l'on va évacuer ces réfugiés.