1804-1814, des prisonniers d'Etat sous l'Empire
Le Premier Empire fut répressif envers les comploteurs, craignant une contre-révolution ; une police politique est mise en place : l'efficacité de Fouché (1804-1810) ou de Savary (1810-1814), ministres de la police et hommes de confiance de Napoléon Bonaparte, est connue.
Nous avons la preuve que les détenus Gibert (orthographié parfois Gilbert) et Leclerc resteront prisonniers de 1804 à 1811, ce qui représente 9 à 10 ans de détention pour chacun ; il est versé une somme régulière pour leur entretien et ils signent la réception de ce secours. Un garde-malade leur est parfois affecté.
Une duchesse, la duchesse d'Escars, revenue d'émigration, fut envoyée sur l'île Sainte Marguerite pour des réflexions désabusées sur le nouveau régime et paya ainsi cher son bavardage.
Monseigneur Maurice de Broglie, évêque de Gand, opposant à l'empereur, lui ayant retourné la Légion d'honneur, fut gardé à vue sur l'île en 1812, pendant dix mois, après avoir été enfermé au donjon de Vincennes. Pour en savoir plus : http://www.persee.fr/doc/rhef_0300-9505_1931_num_17_76_2584