L'attachement à l'île sacrée, les pèlerinages
1246 : bulle du pape Innocent IV, accordant 40 jours d'indulgence à ceux qui visiteront Lérins, après confesse, le jour de la Saint Honorat (AD06 - H0013)
Vous pouvez entendre un texte lu du XVe siècle, sur la ferveur de la dévotion et la fameuse palme attribuée aux pèlerins. L'attachement de la population au saint personnage d'Honorat et à la préservation de l'île s'est manifestée de tous temps, notamment à la Révolution.
Revendiquée par l'évêque de Fréjus en 1859, l'île-monastère est finalement restée un sanctuaire. Elle sera classée en 1941 en tant que site remarquable, après l'abandon d'un projet d'aliénation du Ministère de la Guerre, qui avait droit de regard sur ce lieu stratégique, ses fortifications et batteries.
Les Cannois considèrent que l'île fait partie de leur patrimoine, adorent s'y promener, l'apprécient pour son calme. Ils renouvellent la tradition du pèlerinage, qui a connu ses beaux jours aux temps médiévaux et un renouveau à partir du transfert des reliques de Saint Honorat au XIVe siècle.
Un festival du silence est organisé au moment du Festival de Cannes à l'abbaye, sur l'initiative du réalisateur Yvon Bertorello : « Vivre une expérience profonde et inédite à dix minutes de la Croisette dans une communauté monastique ». Chaque année, des personnalités du septième art (Niels Arestrup, par exemple) font une pause spirituelle sur l'île. Les premières éditions, en 2011, 2012 furent l'occasion d'une exposition sur l'origine de la Palme d'or, symbole de victoire, devenue au Moyen Âge pour la chrétienté, le symbole du martyre, et l'emblème de l'abbaye.
Voir aussi : http://sites.ina.fr/ville-de-cannes/focus/chapitre/1/medias/NI00001325671