Séjours et demeures d'hivernants russes
La colonie russe est hébergée dans de grandes villas (Alexandra, Allerton, Anthémis, Baron, Château Louis XIII, La Forêt, Les Dunes, Luna Nuova, Henri IV, Mariposa, Mimosas, Wenden, Kazbeck, Manzyria, Les Sablons, Selvosa, Serpolette, Tropicale...) ou dans des hôtels comme celui des Pins, ou encore l'Elysée Palace au boulevard Alexandre III. Pour exemple, le prince Gagarine a habité la villa Beau Vallon. En 1869, on dénombre 72 familles russes, avec des noms prestigieux : princesse Dolgourouki, comtesses Osten et d'Enoff, les Ogareff, Wolodomiez, ou autres familles liées par des alliances, comme celles de Hesse ou de Saxe-Meiningen.
Princes, grands-ducs, comtes viennent sur la Riviera. Ils participent aux loisirs mondains, et pratiquent tous les sports, notamment le golf. Leur communauté édifie une église orthodoxe, s'inquiète de ses membres et de leur santé, prend en charge les enfants. A la Belle époque, le carnet mondain cite des membres de la famille impériale, exilés de Russie par peur du scandale (exemple d'un mariage non approuvé) ou par rejet de leurs charges, l'entourage des tsars et les tsars eux-mêmes faisant l'objet de tentatives d'assassinats, et étant constamment menacés par des attentats au sein de l'Empire.
De nos jours, la presqu'île du Cap Ferrat est fréquentée par l'oligarchie russe. Le grand-duc Nicolas Nikolaïevitch Romanov eut une résidence au Cap, il y décèda le 5 janvier 1929.
Pour en savoir plus, se reporter à l'ouvrage sur les Demeures anciennes, publié en 2005 par la ville, accès en salle de lecture.Rubrique non exhaustive.