Lettres et arts, sports pratiqués par les Russes
La colonie russe eut un impact sur le développement des sports cannois : champ de courses, golf, nautisme, et aviation. Tout cela était prisé des hivernants fortunés. Du côté des arts, danse et ballets tinrent un rôle important, mais les lettres et la peinture furent également pratiqués avec bonheur par les membres de la gentry russe.
En villégiature à Cannes, Mérimée fit traduire les écrivains russes par Madame Skrypitzine, n'y parvenant pas lui-même (Bh216). Il était ami avec Tourgueniev (1818-1883, autrefois orthographié Tourgueneff). La femme de lettres Juliette Adam, résidente de Golfe-Juan, était également en relations avec des auteurs russes.
Qui sait aujourd'hui que l'un de nos écrivains les plus prolifiques, Henri Troyat, est né Lev Aslanovitch Tarassov, à Moscou, et est un Russe blanc ?
Les noms de peintres tels Chagall, Nadia Léger (née Khodossievitch), du baron Nicolas de Staël né à St-Pétersbourg, Sonia Delaunay née Stern, sont connus et leurs oeuvres ont fait naître de remarquables musées sur la Côte d'Azur. Quant à la galeriste Katia Granoff, elle fréquenta Cannes, où une galerie porte toujours son nom.
Un "festival d'art russe" ravive les liens franco-russes à Cannes, à dater des années 90. Une exposition de chefs-d'oeuvre de l'école d'art russe 1900-1970, issus de la collection Tatiana et Georgy Katchenkov, a eu lieu en 2010 à Cannes dans le cadre de l'année France-Russie, avec succès. Paul Mansouroff y a été à l'honneur, en 2017.
Enfin, le cinéma russe fut reconnu et primé au Festival de Cannes.
Pour les sports, se reporter à la publication des Archives sur l'Histoire des Sports Mondains, disponible sur demande.