L'hospice-hôpital Saint-Jacques, rue Saint-Dizier
Sous l'Ancien régime, il y a un officier de santé et des ordres religieux qui prennent soin des malades : les Capucins de Cannes ont un hospice et l'on trouve sa trace en 1795, quand il est reconverti en atelier pour produire du salpêtre.
Les périodes de passages fréquents de troupes voient l'installation d'hospices militaires, comme celui du fort de l'île Sainte Marguerite : on envoie au Suquet beaucoup de malades. Les administrateurs de l'hospice civil sont nommés, et les enfants abandonnés y sont pris en charge. L'hospice de Cannes est administré au même titre que le bureau de bienfaisance, par une commission municipale et l'inventaire de ses biens est fait régulièrement.
En 1806, détail amusant, une amende de 5 frs est perçue, au bénéfice de l'hospice, qui vise les conseillers municipaux ne se rendant pas en temps et heures aux conseils. Au 19ème, on recherche des recettes (octroi, fermes) pour alimenter les revenus de l'hospice qui dépend largement de la générosité de ses donateurs et légataires. Les budgets sont délibérés en même temps que ceux de la ville, le personne administratif s'étoffe (commis, secrétaire, en sus du receveur). En 1844, on achète des lits en fer (12 puis 6 de plus) et des couvertures de laine blanche. En 1849, 100 jeunes filles sont admises gratuitement à l'école de l'hospice. En 1855, les vieillards infirmes bénéficient d'un local particulier et en 1859, on aménage de petites chambres. Les travaux d'agrandissement et d'amélioration sont un souci constant. En 1866, quatre médecins officient déjà à l'hospice. En 1878, ce sont les fous pour lesquels on prévoit une loge. Les épidémies qui frappent la ville (dont le choléra) font également prévoir un pavillon d'isolement, dès 1894.
Devenu bien trop petit, c'est en 1936 que l'on envisage de bâtir un nouvel édifice mais il faudra attendre ... les années 50 pour en voir la pleine réalisation, après le lancement de grands emprunts successifs. Le vieil immeuble sera cédé en 1980 puis démoli.