Débarquement de Napoléon à Golfe-Juan 1815
A peine installé sur l’île d’Elbe, l’Empereur déchu songe à regagner la France. Son retour est motivé par le non respect du traité de Fontainebleau. En effet, la rente de 2 millions de francs, promise par Louis XVIII, n’est pas versée. De plus, Napoléon apprend qu'il est question, au Congrès de Vienne, de l’exiler aux Açores ou sur l’île Sainte-Hélène. Le départ est donc inéluctable.
La route choisie par Napoléon n’est pas si mauvaise. Elle est la seule qui lui permet une stratégie, la sûreté d’une rade et l’éloignement de la dangereuse Marseille.
Lors de son exil, Napoléon a affronté le mépris et les insultes de nombre de ses anciens sujets sur son passage. La Provence et notamment Marseille sont royalistes, ou du moins majoritairement antibonapartistes. Débarquer à Marseille est donc impensable pour garder secrète la volonté de rejoindre Paris et de reprendre le pouvoir.
Le 26 février 1815, Napoléon embarque à bord de l’Inconstant avec son Etat-major et une partie de ses hommes, soit un peu plus de 1200 soldats. La flotte est composée de 7 navires. Ils appareillent vers minuit pour rejoindre Saint-Raphaël. Cependant, en fin de matinée le 1er mars 1815, Napoléon et ses hommes débarquent en rade de Golfe-Juan, à la vue de tous, et notamment des douaniers.