Four à boulets © Ville de Cannes
Chaque four était bâti sur un soubassement rectangulaire de 5,85 m x 1,76 m, avec un retour de 1,00 x 1,63 m.
Le four lui-même comprenait :
a) Une sole (ou rampe à boulets) en briques réfractaires, de 4,60 m x 0,84 m, inclinée à 25%. Les briques sont en forme de V ouvert. Elles sont disposées pour former quatre gouttières de 20,5 cm de large, destinées à guider les boulets pendant la chauffe, du haut de la sole jusqu’à un rétrécissement à l’extrémité basse, qui constitue la goulette de sortie des boulets rougis.
b) Deux parois latérales de 0,30 m de hauteur, également en briques.
c) Une voûte semi-circulaire de 10 cm de flèche, également en briques, qui assurait le chauffage des boulets par réverbération de la chaleur.
d) Une cheminée en briques, de 1,60 m de hauteur, élevée au-dessus de l’entrée de la sole pour assurer le tirage et l’évacuation des fumées.
e) Le foyer, chambre rectangulaire de 0,66 m x 0,70 m, couvert par une voûte. Toutes ses parois, en contact avec le feu, sont en briques réfractaires. Une grille lourde en fer était disposée à mi-hauteur (aucune n’a été conservée). La partie inférieure de la chambre servait de cendrier. Deux prises d’air en opposition sur la base assuraient le tirage.
f) Toutes les parois en briques du four et du foyer, épaisses de 11 cm, sont insérées dans une coque en maçonnerie de pierres de 0,35 m d’épaisseur dont le rôle est d’éviter la fissuration du four et de le protéger sommairement dans le cas d’une agression. Au-dessus de la voûte cette coque forme une dalle à arrête médiane.
g) Les ouvertures étaient closes par des portes métalliques (à l’exception de quelques gonds, il n’en reste aucun vestige).