Portrait du Maréchal Pétain, 1941 (11S239)
La population, en 1941, augmente de 25% soit de 54.000 résidents en raison des réfugiés et évacués, sans compter les 10.000 touristes. Les entreprises vivent grâce aux commandes du Ministère de l’Armement, pour les 602 salariés des Aciéries du Nord et les 929 de la SNCASO. L'Italie de Mussolini déclare la guerre à la France le 10 juin 1940 ; 73 Cannois tomberont au champ d'honneur sur le front du Nord-Est face aux Allemands. Trois bombardements ont lieu : le 13 juin 1940, à la Croisette, fait de l’aviation italienne ; le 4 septembre 1941 dans le quartier Saint-Cassien, et le 12 avril 1942 dans le quartier de l’hôtel de Provence, visé par les avions britanniques.
Hôtels et cliniques sont réquisitionnés par l’Armée française en 1940 pour les soldats blessés ou malades, pour accueillir les réfugiés venant du Nord et de la zone de Menton occupée. Il est demandé des dédommagements dès 1942. Les hôtels sont privilégiés pour le ravitaillement, ce qui pose problème, alors même que la ville voit affluer les réfugiés. La taxe de séjour rapporte encore un million de francs en 1942.
La vie festive se maintient jusqu'à l'occupation étrangère : le Palm Beach rouvre en 1942, le Casino municipal et le Sporting Club programment des spectacles. Des galas sont organisés par les vedettes de l’époque au profit des cantines populaires et de la Maison du prisonnier. Les conférences portent sur les préoccupations de la guerre (création de la Légion, groupe Collaboration) ; l'une d'entre elles est donnée par le professeur Grimm, intellectuel allemand, agent des services de propagande nazie. Des cours de langue allemande sont dispensés par le groupe Collaboration en mars 1942 (groupe favorable à l'occupant nazi).