Photographie de l'école St-Joseph avec le portrait du Maréchal Pétain, 1940-1942 (13Fi390)
Ecole Saint-Joseph. - Cour : photographie de classe où figure le portrait du Maréchal Pétain (portrait obligatoire du "Sauveur de la France")
L’école sous Vichy
Pour Pétain, l’école est le cœur de la révolution nationale. Au-delà des écoliers, c’est la famille qui est visée. Il s’agit d’apprendre le sens de l’effort et de la collectivité, oubliés, sous la IIIe République. La rentrée 1941-1942 est marquée par de nouveaux programmes qui mettent en valeur l’éducation morale, manuelle et physique. Les instituteurs sont chargés d’organiser la cérémonie du salut au drapeau dans les écoles. Ils doivent apprendre les chants patriotiques aux élèves. Les élèves participent aux campagnes de propagande, notamment en faveur des prisonniers de guerre et des combattants.
L’occupation d’écoles, les difficultés de ravitaillement en bois de chauffage obligent l’administration à écourter la journée scolaire en hiver. Les restrictions alimentaires ou matérielles empêchent certains enfants d’aller à l’école. A partir de 1943 la situation se dégrade : l’armée allemande occupe de plus en plus de locaux ; les bombardements répétés et la reprise des combats bouleversent la vie scolaire.
A Cannes
L’école de la Roubine qui se situe au début de la route de St-Cassien est moderne avec un terrain de sport et deux cours de récréation. Lors du bombardement du 11 novembre 1943, elle est partiellement détruite. Une partie de élèves est installée dans des préfabriqués au parc du château qui deviendra l’école du Parc en 1951. Les petites filles restent à la Verrerie.
Le collège Jules Ferry est requis comme hôpital temporaire en 1939 « pour les contagieux » avec 200 lits. Redevenu établissement scolaire, en 1943, il a 785 élèves. Il subit ensuite l’occupation pendant la guerre par les troupes étrangères.
L’Institut Stanislas est réquisitionné comme hôpital auxiliaire de l’armée en 1939.
La Villa Nérée : de 1936 à 1943 elle est occupée par les classes de Montfleury et des centres de formation professionnelle… puis est requise par les troupes allemandes en 1943 (opération Todt).
Les Chantiers de la Jeunesse sont créés pour maintenir un encadrement des jeunes gens qui sont en âge d’accomplir un service militaire, service interdit par la convention d’armistice. Le service effectué dure 8 mois et correspond à un séjour au grand air. Le département 06 étant démilitarisé, ces jeunes vont dans d’autres départements. Un Chantier de la jeunesse est ouvert à Mandelieu/Estérel en 1942. Ces chantiers cessent leur activité fin 1943 et sont dissous le 15 juin 1944.
Sources : Les Alpes-Maritimes 1939-1945 de M. Panicacci - Bh261