Régime de Vichy et assemblées locales
Le gouvernement de Vichy : le Maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs en juillet 1940, et s’autoproclame chef de l’Etat Français. Le régime applique un programme appelé « Révolution nationale ». Il instaure une personnalisation du régime. Affiches, cartes postales, calendrier, timbres, servent la propagande étatique. Les symboles de la République sont effacés : la francisque devient un emblème officiel. La devise « Liberté Egalité Fraternité » est remplacée par « Travail, Famille, Patrie ». La population des Alpes-Maritimes fait confiance au Maréchal qui, chaque année, vient passer de longs mois dans sa propriété de Villeneuve-Loubet, une commune qui devient la "terre du Maréchal" ; un nouveau préfet, M. Ribière est nommé.
Mise au pas des assemblées locales : le Préfet, représentant unique des administrations publiques, applique les mesures de Vichy. Une loi du 16 novembre 1940 supprime l’élection du maire et des adjoints pour les communes de plus de 20 000 habitants. Ils sont désormais nommés par l’Etat. Le conseil municipal est remplacé par des délégations spéciales. A Cannes, en novembre 1940, Antoine Blanchardon, vice-président de la section locale de la Légion des combattants et membre du PPF (Parti populaire français) est nommé par décret. Le 20 mars 1941, il devient maire de Cannes. Il rend alors hommage à la Révolution nationale. Il prend les initiatives suivantes : faire apprendre les messages du Maréchal en classe, et il souhaite voir installer au 2ème étage du Temple utilisé par les francs-maçons, un musée "antimaçonnique".
A partir de 1943, les démissions de maires, écrasés de tâches, confrontés à l’hostilité des citoyens, aux menaces de la Résistance, deviennent fréquentes. En 1943, le Dr Pilatte remplace Maître Blanchardon. Quant au personnel communal, il subit des révocations : adhérents du Parti communiste, francs-maçons, personnes juives sont visés par la répression et se retrouvent au chômage.