L'enfant dans la société
L'enfant issu des familles aisées bénéficie toujours des meilleurs soins, et dispose d'un entourage éducatif, même sous l'Ancien régime. La fréquente mise en nourrice, avant la régulation des naissances, prouve qu'il est souvent vu comme un fardeau par la femme noble ou aristocrate, et la forte mortalité infantile qui en résulte, n'est alors pas considérée comme un drame ou anormale. L'éducation religieuse est évidemment primordiale, l'Eglise veillant sur le recrutement de ses futures ouailles.
Le statut de l'enfant s'améliore surtout à partir du XIXe siècle mais c'est dans la deuxième moitié du XXe siècle que l'enfant devient un sujet du droit français et européen, bénéficiant d'une protection juridique clairement établie. La politique de la famille naît et de 1920 à 1947, des allocations sont généreusement distribuées, notamment pour repeupler la France, après les deux guerres ; les droits des enfants sont de plus en plus reconnus.
Crèches et pouponnières améliorent la prise en charge des tout-petits avant l'école publique. L'enfance d'un fils d'immigrés italiens est évoqué à travers le témoignage attachant d'André Girone (1937-2017), né rue du Pré au Suquet et devenu élu de la commune.