12 aoust 1745, auditoire de justice, AD06_14B100_1

12 aoust 1745, auditoire de justice, AD06_14B100_1

Un enlèvement des prix (deux assiettes en étain) de la confrérie de la chapelle de St Sauveur par le valet de ville, au profit des Consuls, qui désirent les remettre en lieu et place des Recteurs de la chapelle, provoque un procès fleuve de plus de vingt pages au Suquet, en 1745.

Nous apprenons, au fil des nombreux témoignages recueillis, que la "fête des travailleurs" comporte une course avec une corde tendue à la Marine, que les prix sont remis avec présence de deux joueurs de fifre et de caisse (tambour), et que la remise des récompenses est âprement disputée, entre les sieurs prieurs de la chapelle et les consuls de la commune.

La justice, en la personne de Jean Charles Ardisson, finit par considérer que le trouble créé par le valet de ville par cet enlèvement du prix (voie de fait) justifie le recours des Prieurs de la chapelle, contre les Consuls.

A l'époque, les consuls portent un "chaperon" qui les distinguent des autres notables : ils tiennent leurs privilèges et prérogatives d'un règlement général de décembre 1706.