Honorer les résistants et les victimes civiles
Dès la Libération, alors que la guerre n’est pas encore terminée, défilés patriotiques et cérémonies commémoratives mettent à l’honneur les résistants. Il s’agit de ne jamais oublier le sacrifice de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté. A l’occasion d’hommages vibrants, de funérailles officielles, d’érections de stèles et de remises de médailles, les résistants sont élevés au rang de héros par les autorités locales en majorité issues des mouvements de la Résistance. Ce travail mémoriel se traduit aussi par une transformation sans précédent de la toponymie de la ville : d’octobre 1944 à juillet 1948, vingt-cinq rues sont rebaptisées pour porter les noms de résistants. Pour autant, les souffrances endurées par les victimes civiles, simples anonymes, ne sont pas oubliées : le 13 novembre 1944, une cérémonie officielle rend hommage aux 42 victimes du bombardement de La Bocca.
Entre août et septembre 1944, les délégations locales des F.F.I., F.T.P. – Francs-tireurs et partisans – et de la Milice patriotique, paradent dans les rues et organisent des dépôts de gerbes au monument aux morts.
Survivant du groupe Tonner, le F. F. I. du corps franc des M. U. R. cannois, Marius Maurice Mascarello, grièvement blessé lors de l’opération de Saint-Cassien, dévoile la stèle qui rend hommage à ses camarades Francis Tonner et Henri Bergia.