Les biens réquisitionnés

A Cannes, est créé un grand nombre d’hôpitaux pour les blessés, malades et réfugiés, dans les hôtels, casinos et villas. Ces nouveaux hôpitaux portent des numéros et sont classés en deux catégories : les hôpitaux temporaires et les hôpitaux auxiliaires ou bénévoles.

De 1914 à 1918, la Côte d’Azur devient un vaste hôpital. Les blessés arrivent par trains entiers, occupant les chambres des palaces et des villas réquisitionnées par le Service de Santé.

Hôtel Carlton

Ouvert depuis 1911 seulement, le Carlton devient l’Hôpital temporaire n°59 bis, du 15 septembre 1914 jusqu’au 28 décembre 1915. Il possède 140 lits installés au rez-de-chaussée.

Au 1er étage, sont logés les officiers blessés, et au 2ème, deux salles d’opérations fonctionnent en permanence. En janvier 1915, 1028 blessés sont soignés à Cannes. Leur nombre s’accroît dès l’été 1915, passant à 1367. L’hôtel reprend ses activités et rouvre dès 1916

Hôtel Mont-Fleuri

Hôpital temporaire de septembre 1914 à novembre 1918.

Le 28 septembre 1914, 76% des réfugiés sont installés à l’Hôtel Mont-Fleuri.

Le 10 mars 1915, l’hôpital ouvre avec 150 lits.

Dix-huit sœurs franciscaines, infirmières, encadrées par des médecins et assistées de personnes bénévoles, assurent son fonctionnement.

D’après le journal Le Littoral du mois d’août 1915, Madame Olive Drew, fille ainée de Madame Ridett de Cannes, éprouve une profonde sympathie pour les soldats et dès janvier 1916, elle recueille des fonds et des objets pour venir en aide à nos hôpitaux. En 1916, cet hôpital reçoit des blessés et des malades serbes.

L’hôtel Mont-Fleuri ouvre à nouveau ses portes pour la saison d’hiver 1918-1919.

Hôtel Paradis

Hôpital temporaire dans le quartier Terrefial, il reçoit des soldats atteints de maladies contagieuses.

Le comte Jean de Leusse en est l’administrateur.

Hôtel Métropole

Hôpital temporaire américain de 1917 à 1918.

L’architecture des hôtels était parfaitement adaptée à l’accueil des nombreux blessés.

Les vastes chambres pouvaient être transformées en dortoirs. Le « confort moderne », eau, électricité, permettait l’installation d’équipement hospitalier performant et d’assurer de bonnes conditions d’hygiène.

La Côte d’Azur déjà réputée pour son climat a une tradition d’accueil des malades depuis le milieu du XIXème siècle : l’accueil des blessés du front se fit dans une suite logique.

Hôtel Beau-Rivage

Hôpital bénévole n°156 bis occupé par la Croix-Rouge étrangère, l’Ambulance sud-africaine, dès le printemps 1915. L’hôpital compte 200 lits.

La Croix-Rouge

Les hôpitaux manquent de médecins, d’infirmières et de matériel.

De nouvelles organisations charitables se mettent en place.

L’Association des Dames Françaises de la Croix-Rouge s’occupe du bien-être matériel des blessés, des soins, de leurs distractions.

Réquisition de villas

Face à l’arrivée toujours croissante de blessés, le nombre de lits est insuffisant et des villas réquisitionnées doivent ouvrir leurs portes aux blessés.

Citons les villas suivantes : Fiorentina, Saint-Jean, Wenden, Ruel, Anastasie, Montfleury, Felicia, Riddett, Les Lotus, Grand Bois, Costebelle, Valetta, Selvosa, Anthémis, La Forêt.

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