Les femmes et la guerre
La Première Guerre mondiale bouleverse le quotidien des femmes françaises. Leurs conditions de vie sont difficiles et leur rôle dans la société évolue sous la pression des circonstances et la mobilisation des énergies. La guerre va générer 750 000 veuvages en France.
La contribution des femmes à l'effort de guerre revêt des formes multiples ; elles furent :
- Infirmières bénévoles, volontaires pour les plus riches familles, dans les hôpitaux temporaires afin de soigner les blessés venant du front. L’infirmière, dont l’habit blanc est synonyme de pureté, est censée guérir les corps et les âmes. Elle accompagne l’action des médecins tout en consolant les blessés.
- Marraines de guerre pour soutenir les combattants sans famille ou prisonniers en zones occupées.
- Ouvrières dans les usines à la place de leurs époux pour continuer la production notamment dans les ateliers de fabrication d’obus de 75. D’octobre 1914 à juin 1916, la production d’obus passa de 4000 à 151 000 par jour. Ces ouvrières prennent le nom de « munitionnettes ».
- Agricultrices parce que le travail de la terre est primordial pour la survie de la population. Les productions alimentaires se font plus rares, les cultures sont moins productives en l’absence d’hommes, d’animaux de trait et d’engrais. Femmes et enfants remplacent les hommes aux champs.
- Couturières, tricoteuses : elles travaillent de leurs mains pour leurs fils, leurs époux, leurs frères, leurs pères, partis au front.
Infirmières
Les femmes de la haute société ou de la colonie hivernante mettront un point d'honneur à participer aux soins à donner aux combattants. Elles revêtent l'uniforme d'infirmière, nourrissent les soldats et les soignent. Parmi elles : la princesse Josépha de Bourbon-Sicile, la baronne Baude, la duchesse de Vendôme, la princesse Gagarine-Stourdza, Mesdames Léopold Jammes (femme du consul de Russie) et Denis Puech.
Une demoiselle Leboeuf, particulièrement dévouée aux blessés à l'hôpital du Beau-Rivage, sera inhumée à Cannes au carré de la Marne, par le Souvenir Français, avec les militaires décédés.
Ouvrières
A la fonderie Repetto de Cannes comme dans beaucoup d'entreprises locales : des femmes travailleront pendant toute la guerre pour produire les fameux obus de 75.
Confection de linge
Les ateliers de couture fonctionnent à plein régime, la laine est récoltée à l'arrière pour le front.
Les petites mains sont mises à contribution.