L'attente, un long calvaire
A partir du 15 août 1944, les bombardements de l’aviation et de la marine alliée - réguliers depuis l’arrivée des Allemands en septembre 1943 - s’intensifient. La population vit la plupart du temps terrée dans les caves et les abris de la Défense passive. Le 18 août, les autorités allemandes interdisent toute circulation dans la ville entre 7h et 19h. La nourriture manque, les déplacements sont limités et par conséquent, les Cannois ont faim. Le 15 août, les Allemands font exploser les mines du port : le quai Saint-Pierre, la place Massuque et la jetée Albert-Edouard sont sérieusement endommagés. Les tirs alliés ciblent les blockhaus situés à la Croix-des-Grades, au Palm Beach et devant le casino municipal, provoquant d’importants dégâts aux alentours. Les collines de la Californie, le Suquet, le marché Forville, la rue du Titien (aujourd’hui rue Léon Noël) sont aussi pilonnés. Les destructions causées par ces attaques, associées aux opérations de sabotage des Allemands, privent la population d’électricité et de téléphone. Pendant neuf jours, les Cannois vivent dans l’angoisse et espèrent chaque jour l’arrivée des libérateurs.
Ces images exceptionnelles sont tirées d’un tapuscrit dans lequel l’auteur, un ancien artilleur, employé au Crédit Lyonnais au moment des faits, raconte les évènements qui ont conduit à la libération de Cannes.