Légende de Sainte Marguerite

Grande île Sainte Marguerite

La légende, reprise par Mistral, nous dit qu’Honorat, n’ayant pu se résoudre à se séparer de sa sœur, qu’il aimait tendrement, l’installa dans l’île voisine, ne lui rendant visite qu’une fois l’an, lorsque fleurit l’amandier. Mais si grand était le désir de Marguerite de revoir son frère, qu’à force de prières elle obtint du ciel un miracle : les amandiers de l’île de Lérins se mirent à fleurir tous les mois, et Honorat, s’inclinant devant la volonté de Dieu clairement exprimée, n’hésita plus à traverser souvent le Frioul.

Une autre version légendée raconte que Marguerite, désespérée par la séparation, soupira ; aussitôt le cerisier en fleurs qui ombrageait le seuil de sa cabane secoua ses pétales, et un sentier nacré s’étendit sur le bras de mer, réunissant le frère et la sœur.

Quelle est la source de ces récits fleuris dont s’empara l’imagination populaire ? Nous pensons qu’ils s’inspirent d’une anecdote de la vie de saint Benoît, fondateur des bénédictins au VIème siècle.

 Mais l’Eglise catholique décida que Sainte Marguerite de Lérins n’existait pas, et devait être confondue avec Marguerite d’Antioche.

Dans le Gallia Christiana, il est signalé que le nom de l’île viendrait d’un oratoire qu’Eucher aurait fait bâtir, peut-être sur l’emplacement du fameux temple de Léro.

Extrait du BH805 Les grandes heures de Lérins de J.-J. Antier

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