Certificat de capacité pour une sage-femme, 1848, AMC 2D190_f132

Certificat de capacité pour une sage-femme, 1848, AMC 2D190_f132

A dater de la Révolution française, une législation concernant le corps médical et les sages-femmes a été mise en place. N’exerce pas le métier de sage-femme qui veut. Il y a une différence entre la matrone du village qui vient aider les femmes à accoucher et la sage-femme qui a reçu un diplôme lui permettant d’exercer. Un arrêté préfectoral est mis en place dès le 10 février 1861 :

Art 1 : La liste des médecins, chirurgiens, officiers de santé, herboristes et sages-femmes établis dans le département sera publiée dans toutes les communes.

Art 2 : Cette liste est valable 5 ans. Chaque année il y a des suppléments.

L’obligation de publication de cette liste date du 18 ventôse an XI (10 mars 1803), elle a été reprise en 1812, 1840, 1847, 1861. D’autre part, les personnes légalement autorisées à exercer l’art de guérir doivent présenter leur diplôme pour se faire inscrire. Le département des Alpes-Maritimes compte 28 sages-femmes en 1867 puis 35 en 1877. La proportion reste faible. Toutes exercent en ville.

En cette fin du 19e siècle, la règle reste d’accoucher chez soi. Donner naissance à l’hôpital est synonyme d’indigence. L’hôpital est facilement assimilé à un hospice.