Orphelinat ND du Sacré Coeur rue Mimont, dès 1882 à Cannes
Les orphelinats du XIXe siècle :
Le nombre d’enfants délaissés est important : enfants abandonnés mais aussi orphelins. Différentes causes l’expliquent : l’espérance de vie des adultes est courte (40 ans environ), les ravages de la guerre de 1870 où 200 000 soldats meurent, les épidémies.
Certains orphelinats sont fondés par des ordres religieux, d’autres résultent d’initiatives privées qui vivent grâce aux donations de notables et d’hivernants.
Ce sont aussi des orphelinats de filles qu’il faut protéger du monde extérieur (seuls deux orphelinats sont faits pour les garçons dans le département). Elles sont prises en charge jusqu’à leur majorité (21 ans) puis partent avec l’équivalent d’une dot.
Les orphelinats sont constamment à la recherche d’argent : pensions versées par les parents ou tuteurs. 12% des sommes perçues par l’orphelinat du Sacré Cœur à Cannes provient du travail direct des orphelines. Le reste provient de dons, de quêtes, de serments de charité ou d’assistance aux convois funéraires (que font aussi les orphelines) : pour 25% des sommes perçues.
Etre déclaré d’utilité publique par le gouvernement permet d’accepter dons et legs : l’orphelinat du Sacré Cœur obtient ce statut en 1877 ; en 1880, la maison de patronage et orphelinat de la Sainte Famille le réclame.