Pour que vos enfants ne connaissent plus les horreurs de la guerre, souscrivez à l’emprunt national

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La composition, frappante, oppose personnages vivants et figures symboliques, reléguées à distance. La poupée alsacienne, emblème de la France perdue, sourit et ouvre les bras, confiante dans la Revanche. Le poilu barbu qui apparaît dans le cadre au mur regarde le spectateur, déterminé et serein. Au contraire, la mère détourne la tête vers sa fille : son attitude exprime à la fois vulnérabilité et désir de protection. Le slogan, teinté des couleurs nationales, vient conclure cet appel au patriotisme. Dans cette affiche de G. Redon, le lit vide, à la courtepointe d’un rouge légèrement passé, occupe la place centrale et exprime l’absence, la privation, l’incertitude, qui rongent alors les Français.
Cette vision de la guerre est utilisée par la Société Générale pour garantir le succès du troisième emprunt, en octobre 1917. Il rapporte un peu plus que le précédent (10,2 milliards de francs).

Affiche nationale
(Fonds iconographique de la Première Guerre)
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